Dossier bd sur Bill Russell

bouroune

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Heyo les survivants, je profite d'avoir vu un peu de vie sur le forum pour vous montrer quelques pages de notre dossier bd (coécrit avec thomas foissac le scénariste)
Nous avons envoyé notre dossier un peu partout sans réponse positive jusqu'à présent mais je souhaite le partager et avoir des avis, comme les retours des éditeurs sont assez souvent succins
on ne sait pas toujours exactement d'ou provient le refus donc nous sommes preneur de tous les avis pour nous améliorer. Je pourrais éventuellement mettre le dossier complet a disposition s'il y en a que
ça interesse.

C'est une bd sur Bill russell, je vous mets le premier paragraphe de la note d'intention:

Pour notre projet BLACK CELTIC (titre provisoire), nous racontons la vie de Bill Russell, un champion au palmarès inégalé dans l’histoire de la NBA. Ce qui nous intéresse en particulier, c’est son parcours,
sa lutte face au racisme, son vécu. L’histoire couvre une période qui s’étend de 1941 à 1999, aux Etats Unis. Les sociétés américaine et française sont très différentes l’une de l’autre, pourtant, le combat contre le racisme est un thème universel et toujours actuel. De plus, la question de la ségrégation raciale aux USA est un problème loin d’être résolu.
Pour exprimer nos idées, nous avons décidé d’immerger le lecteur dans la peau de Bill, afin qu’il partage ses émotions. C’est un homme à la psychologie complexe et profonde. Un sentimental obligé
de se construire une carapace blindée pour pouvoir exister face aux autres et aux médias.
Glorifié par certains, haï par d’autres, il est sans cesse ramené à cette dualité, car l’espoir qu’il incarne s’oppose à l’obscurantisme. Nous nous appuyons sur des évènements pivots de sa vie privée, pour faire progresser notre compréhension du personnage public.

Ci joint les deux premieres pages et une de recherches visuelles

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Voila, merci de m'avoir lu jusqu'ici
 
Salut,

Je vais avoir l'air d'un chieur, mais faut pas se fier aux apparences...

L'idée est sympa. Seulement, sans le scénario ça va être dur de dire quoi que ce soit.
Pour la partie visuelle, je ne suis pas fan des couleurs acidulées et des effets floutés, mais les lumières et les ombres sont assez bien gérées (sauf les yeux de Bill en dernière case de la première planche, ou la flotte dans la 1ère case même planche). Faudrait peut-être désaturer un peu.
La mise en scène est efficace. Le dessin est très sympa quoiqu'un peu flémard parfois, sur le pontet du fusil par exemple, ou la perspective case 3 planche 2. Mais le certi noir n'est pas totalement maîtrisé, presque hésitant, sur certains décors d'arrière-plan (1ère case, planche 1) ou sur les vêtements (dernière case planche 2). La typo, bon... Le contour des bulles est foireux, le texte est tout serré dedans. Il manque de dynamisme.

Il faudrait chiader un peu plus l'ensemble, se concentrer sur l'essentiel, éviter la dispersion...
 
Salut artémus et merci pour tes retours, que tu sois un chieur ou non peu m'importe en fait :) , je n'ai jamais fais de bd avant c'est la première fois que je fais des planches donc je prends tout les avis!

Pour le scénario c'est un peu compliqué d'expliquer le tout étant donné qu' on parcourt la vie entière du type donc je ne sais pas trop comment je pourrais résumer ça de manière courte donc je vais simplement donner le synopsis si jamais tu as le courage de le lire:

Notre histoire débute à West Monroe, Lousiane, en 1941. La famille Russell est, comme bien d’autres, victime du racisme. Le jeune Bill voit ses parents régulièrement moqués,
agressés. Soucieux de l’avenir de ses enfants, Charles décide de les faire déménager en Californie, où les opportunités de travail seront plus nombreuses et le contexte, plus favorable.
Là-bas, leur bonheur est précaire mais Bill est épanoui. Sa mère Katie est sa seule source d’affection, car son père est sans cesse sur les routes. Lorsqu’elle décède subitement alors qu’il n’a que 12 ans,
c’est un terrible choc pour tous. Charles refuse de retourner en Louisiane, et change de travail pour être davantage présent à la maison. Bill sombre dans la solitude et la déprime.
Le coach de l’équipe de basketball de son lycée le remarque, et le convainc de rejoindre l’équipe. Il redonne confiance à Bill, qui dès lors s’entraine sans relâche. Son travail paye et il tape dans l’oeil d’un
recruteur de l’Université de San Francisco. Avec son camarade de chambre K.C Jones, ils deviennent rapidement les leaders de leur nouvelle équipe. Pendant leur cursus, les Dons, qui étaient jusque-là des inconnus, gagnent deux championnats universitaires et établissent un record de victoires consécutives. En parallèle, le mouvement pour les droits civiques se met en marche.

A sa sortie de l’université en 56, le monde de la NBA s’ouvre à Bill. Le coach des Celtics, Red Auerbach, fait tout ce qu’il peut pour le récupérer, et il devient instantanément la pièce centrale de l’équipe.
Ensemble, ils gagnent 11 titres en 13 saisons. Au cours de cette période, Russell doit une nouvelle fois faire face à l’hostilité du public, à cause de sa couleur de peau. Il est insulté, même par les supporters
de sa propre équipe. Les émeutes raciales continuent d’alimenter les nouvelles et cela exaspère Bill. Un fossé se creuse entre lui et les médias à cause de ses prises de position en faveur des droits civiques. En fin de carrière il devient le premier homme de couleur noire à entrainer une équipe professionnelle américaine, ce qui déclenche de nouvelles polémiques autour de lui.

Après sa retraite, son maillot est retiré par la franchise des Celtics, mais Bill, lassé par la haine que lui voue une partie du public et des journalistes, boude la cérémonie. Il voyage en Afrique, en tant qu’ambassadeur de la NBA, pour développer le basketball dans cette partie du globe. Il en profite pour découvrir de nouvelles cultures, qui lui sont pourtant si proches. Il trouve un début de paix en lui-même.
Dans les années 80, il se fait plus discret. Karen, sa fille, le persuade de renouer contact avec la franchise des Boston Celtics, et de transmettre ce qu’il a appris de sa vie. En 1999 à Boston, une nouvelle cérémonie a lieu pour retirer son maillot. Bill, tous ses vieux camarades, et ses adversaires, sont présents.


Sinon je partage ta critique sur le dessin, je pense que desfois c'est certainement perfectible, ce n'est pas vraiment de la flemme mais je pense que j'ai essayé de ne pas passer trop de temps sur une planche, pour éviter la "dispersion" dont tu parles et être capable de tenir une cadence réaliste sans passer 1 mois sur une planche (je ne suis pas très rapide je crois..) du coup je dois faire des compromis.
Pour les couleurs je ne suis clairement pas un peintre, si c'etait un projet seul je pense que je ferai du noir et blanc tu n'es d'ailleurs pas le premier à faire ce retour sur les couleurs saturées donc c'est clairement quelque chose à questionner.
Pour les bulles je ne sais pas trop, tu veux dire qu'elles ne sont pas genre bien régulières? Je note pour le côté étouffé du texte, et la typo bon je n'ai pas fais une recherche exhaustive on peut trouver mieux surement.

En tout cas merci d'avoir pris le temps de regarder les planches et de donner ton avis, j'aurai une derniere question, qu'est ce que tu entends par dispersion exactement?
 
Salut !
Juste une petite gribouille pour te donner mes premières impressions.Ce n'est qu'un avis personnel, aussi, ne t'y accroche pas comme à une vérité absolue, n'ayant pas la science infuse. Je suis toujours intéressé, voire intrigué, lorsque des auteurs s'attaquent aux épineux problèmes que sont le racisme et la discrimination raciale ; surtout quand ils évoquent les States où c'est beaucoup plus exacerbé et démonstratif qu'en Europe, par exemple (en France, c'est nettement plus insidieux et moins violent, mais ça ne veut pas dire que ça n'existe pas). Bref, un truc qui a tout pour me plaire. Quant aux critiques, j'en ai quelques-unes et, notamment, je rejoins ce qui a déjà été dit, à savoir concernant certaines cases qui sont moins travaillées que d'autres. Faire, peut-être un effort supplémentaire pour les décors, surtout des villes et, enfin, essayer de trouver une nouvelle fontes (tes "C" ressemblent à des parenthèses : c'est pénible visuellement). Voili, voilà, bonne continuation, guys !
 
Eviter la dispersion, c'est focaliser sur la narration, le message de chaque plan. (Ca a l'air con...)
Par exemple, planche 2 case 8, l'important c'est la surprise. Le décor, derrière, est déjà planté, il n'est pas nécessaire.
Par exemple, même planche, case 3, l'important c'est la " fusion" entre les deux personnages, et non les arbres.
Essaye de "déconstruire" les planches de Mignola ou de Lauffray, ou encore de Gimenez. Ca sera plus parlant qu'un long discours. Ils éliminent le superflu et gardent l'essentiel, tout en conservant pourtant de véritables espaces de poésie...
 
Avec pas mal de retard. Je trouve tes recherches très intéressantes, mais effectivement on perd un peu de ça dans les planches.

La première en particulier, y a un peu tout qui me chiffonne pour être honnête : typo sur le bâtiment case 1 (avec en plus une centralité de composition qui "plombe" la scène), visages des personnages, typos des bulles pas toujours hyper lisibles. J'aime bien les cases 2, 3, 5, 6 et dans une moindre mesure 7 et 8. Je pense qu'en fait tu pourrais carrément synthétiser ton action sur ces cases-là, avec peut-être des révisions pour faire entrer un peu le contexte (des bouts de bâtiments par exemple). En gros je pense que ta première case est inutile telle quelle, que le texte de la case 4 pourrait être intégré à la 5 et qu'il y aurait un mic-mac à trouver pour dynamiser les trois dernières.

La deuxième est nettement meilleure : lumières, dessin plus "lâché"... Y a juste trop de cases pour moi ce qui donne un aspect très chargé à l'ensemble (c'est comme le rock : ça marche pas quand y a trop de notes). Je pense au contraire que ton trait se prête pas mal à des cases plus larges, qui lui donnent la place de respirer. Dernier truc sur tes deux dernières cases : il y a un soucis de lisibilité de l'action. Le joueur de banjo et le deuxième homme ont globalement la même dégaine (chapeau beige, fringues rouges, barbes-moustaches) et je suppose que comme c'est un début d'histoire on n'a pas eu le temps de mieux pouvoir les différencier (ou c'est juste parce qu'on n'a que deux pages hors-contexte et du coup que je rate un truc). Ça donne un sentiment général un peu cheulou sur la planche ou on se demande un moment s'il ne s'agit pas du même personnage alors qu'évidemment non finalement.

Ce qui fonctionne bien sur tes recherches en-dehors du côté purement graphique auquel j'adhère complètement, c'est l'air qu'il y a autour des personnages : ça circule, on a le temps de regarder des trucs. Trop tassées, tes cases empilent les textes qui rognent tous ces espaces. Peut-être aussi qu'elles mériteraient d'être traitées autrement : un fond moins blanc, ou peut-être pas de fond du tout, juste le texte et le contour des phylactères plaqués sur l'image, j'en sais rien, pour atténuer tout ça...
 
Merci beaucoup pour ces retours, je n'avais pas vu toutes les réponses, c'est très intéressant en tout cas d'avoir des avis extérieurs, à tête reposée maintenant que je ne suis plus plongé dedans je rejoins pas mal de vos critiques, notemment sur l'espace dans les cases. On va essayer de tirer profit de ces pages et voir qu'est ce qu'il peut ressortir de tout ça.
Quelqu'un aurait un témoignage d'avoir retravaillé sur un dossier jusqu'à trouver le bonne équilibre? ou mieux vaut travailler ses défauts sur un projet différent?
 
notemment sur l'espace dans les cases.
C'est peut-être un détail à améliorer mais jamais un éditeur ne te refusera un projet juste pour ça.

Moi depuis 11 ans que je suis publié, ça n'a jamais servit à rien de m'acharner sur un projet quand il a été refusé, je dirai qu'il est vraiment préférable de partir sur autre projet.
 
Si tu veux mon avis:

Les couleurs sont trop piquantes. Et ca fait très Photoshop des années 90. Pas top donc.
Les bulles sont très mal placées dans les cases et le texte me semble légèrement trop petit. Ca manque totalement d'harmonie. Tu places mal les éléments dans tes cases.

La seconde planche me semble mieux réalisée que la première qui fait beaucoup plus artificielle (mais c'est un ressenti subjectif)

Par contre très étonné de la différence de qualité entre tes recherches graphiques et tes planches. Autant tes recherches graphiques sont franchement bien, autant on ne retrouve pas cette qualité sur les planches. (la palette, l'ambiance, etc...)

aprés les éditeurs étant submergés de projet il n'est surement juste pas tombé au bon moment sur la bonne personne

Il y a tellement de paramètres (et souvent bien extérieurs à la BD proprement dite) qui entrent en jeu dans le choix d'une publication, qu'on ne peut plus être sûr de rien. Quand je vois comment se font certains choix, j'hallucine. Ca tient sur des trucs parfois... J'en aurais des bonnes à te raconter des mes discussions avec des directeurs de collections. C'est pourquoi aujourd'hui on voit vraiment de tout et n'importe quoi. Des BD dignes de ce nom côtoient des merdes infâmes (et c'est hélas la grande majorité)

ça n'a jamais servit à rien de m'acharner sur un projet quand il a été refusé, je dirai qu'il est vraiment préférable de partir sur autre projet

Je suis d'accord avec Sam. Toutefois, tu peux toujours re-proposer ton projet dans 4 ou 5 ans. Tel qu'il est. Les rédactions changent, les modes aussi, les goûts, les directeurs de collections, de nouveaux supports apparaissent et peuvent correspondre à ton projet, etc...

Il m'est arrivé (à des collègues aussi) de refourguer des projets vieux de 10 ans. (le plus souvent à un autre éditeur que celui destiné à l'origine). Mais pour nous tous, c'était des BD déjà réalisées intégralement (sur notre temps libre) et donc "prêtes à l'emploi". Je précise ce point car X années après, il est toujours difficile de rebosser sur un vieux projet. (On a plus d'intérêt pour le sujet, changement de style, etc...)

Aussi, le fait d'avoir une BD intégralement dessinée dans les cartons c'est plus pratique car on la refourgue telle quelle sans avoir à rebosser dessus alors que l'envie n'y est plus ou que tout simplement, graphiquement parlant on a bien évolué et on a pas trop envie de sortir un vieux truc dont on voit tous les défauts. Disons que c'est plus pour arrondir ses fins de mois et rendre visible un boulot déjà effectué plutôt que de le laisser éternellement dans ses cartons et qui donc ne sert à rien.

Et puis parfois, par hasard on a un projet ou une BD toute prête qui colle avec l'air du temps, ce qui n'était pas le cas lors de sa création. Ou un nouvel éditeur, pas trop regardant, a besoin de rapidement compléter son catalogue, donc essaie de publier des trucs déjà prêts. Et c'est tout bonus si en plus c'est d'auteurs connus.(cela dit être connu n'est pas synonyme automatiquement de qualité ou de succès). On fait tous des bides à un moment ou un autre. Même les plus grands.

Pour un de mes amis et collègue (un ancien de chez Spirou) cela a par exemple été très bénéfique car au final, sa BD a bien marché et une suite est venue s'ajouter. Je crois même qu'il entame le 3ème tome actuellement.

Donc tout est possible, encore plus aujourd'hui qu'il y a 30 ans.
 
*Raz ouvre la porte du topic de Bouroune * Hahem ! Si je peut me permettre, pour ce que mon avis de néophyte importe, tu as trop surchargé tes planches, et là je parles du découpage, les huit cases pour la première page c'est un classique mais douze pour la deuxième ça embrouille un peut tu pourrais par exemple la sortir sur deux planches (1 : Plantage du décors avec un joli diaporama, l'enfant, le gars qui chante, la mère qui gourmande son fils > 2: Bill sort du taf , les deux c... canards, Bill cours) ... pour finir, je préfère la mise en couleur de la deuxième planche, l’ambiance se fait plus sentir c'est moins "plastique".
Voila ! Ci cela peut aider tans mieux sinon ... ben ... heu ... rien.
 
Sur cette deuxième planche, je rejoins Raznos: Il y a trop de cases et surtout trop de strip sur cette planche. 5 strips: c'est beaucoup. C'est d'autant plus vrai que les deux premiers strips sont facultatifs. Il serait facile de les réduire en un seul strip, voire de les supprimer.

Ce qui me tracasse au niveau du dessin, c'est le manque de détail, principalement en avant plan. Un exemple: Le taxi case 2 planche 1. Le pare-choc, l'avant, le capot donnent l'impression de ne pas être finis. C'est d'autant plus vrai qu'en arrière, Bill Russel est plus détaillé.

Cette question du détail se retrouve dans la gestion du trait. Tu traites certains éléments avec un trait: Par exemple, le toit du Garden case 1 planche 1 alors que les murs du bâtiment ne le sont pas. Comme l'escalier sur la jetée. Ce n'est pas trop uni du coup. Pour ta case 1, tu devrais retirer les traits du toit et plus travailler le contraste. Pareil pour ta jetée.

Globalement, ton style est plutôt sans trait (ou alors tu l'utilises pour les personnages en avant plan).

Pour finir, sur la dernière case de la planche 2, il y a un problème avec la jambe de Russell.

Kim
 
Avec un peu de retard, merci beaucoup d'avoir pris le temps de donner vos avis, ce sera très utile pour les prochains essais.

Une des choses qui revient souvent c'est ce sentiment d'inachevé j'ai l'impression, à savoir que pour le trait on s'est posé la question de le laisser ou non mais je pense que je ne suis pas encore complètement à l'aise pour avoir un rendu pertinent et suffisant sans le trait.

Pour répondre à ta question nestor de différence entre la bd et les recherches c'est le temps que j'y ai passé j'imagine, sur les recherches ce sont des illustrations, bossée au format A3 en général ou je peux m'attarder un peu plus sur les details et sans soucis de cohérence d'une case à l'autre pour les ambiances, aussi comme je l'ai dis plus haut je voulais me mettre en condition réelle et voir en combien de temps je peux produire une planche "finie" mais je suis encore très lent je pense, vu que vous êtes nombreux à trouver que ça ne parait pas finalisé.

On va se retrousser les manches et voir si on peut faire quelque chose de plus abouti la prochaine fois.
 
Une des choses qui revient souvent c'est ce sentiment d'inachevé j'ai l'impression, à savoir que pour le trait on s'est posé la question de le laisser ou non mais je pense que je ne suis pas encore complètement à l'aise pour avoir un rendu pertinent et suffisant sans le trait.

C'est intéressant que tu en parles. Pour être honnête je me suis posé la question de savoir si c'était un style (c'est l'idée que j'ai adopté ) ou justement une hésitation à ne pas trop savoir jusqu'où aller dans le graphisme pur et jusqu'à quel point laisser la couleur "construire" l'image. Autant, j'ai moins aimé pour ça la première page, autant la deuxième ne m'a pas choqué question rendu.

je peux produire une planche "finie" mais je suis encore très lent je pense, vu que vous êtes nombreux à trouver que ça ne parait pas finalisé

En fait, à mes yeux, je te vois plus en train de te chercher un style. Du coup tu me sembles sur la bonne voie, faut juste trouver ce qui te plaît le plus et où tu te sens le plus à l'aise dans ta manière de bosser, après ça venir tout seul.
 
Il est vital que tu trouves le style qui te correspond et que tu produises vite car une fois que tu auras signé avec un éditeur, il faudra aller vite.
 
Hé Salut Bouroune, comment va ? :)

Je pense qu'effectivement, il faut que tu te mettes dans la tête du lecteur de BD moyen pour qui Ordinateur = Caca.
C'est dommage mais c'est comme ça. :/
Donc les couleurs trop vives, trop lisses, etc ... C'est compliqué pour l'oeil de l'éditeur. Il faudrait que tu triches un peu avec des faux jus d'aquarelle, etc ...

Après tout le reste, le découpage, le lettrage, etc ... C'est des choses qui peuvent se régler avec l'éditeur et avec la pratique.

Quant au dessin en lui même je le trouve très cool, moi.

Par contre, dis-toi bien que les éditeurs n'ont pas que des bonnes raisons de dire non à un dossier ... parfois tu as juste une idée qui ne colle pas à l'air du temps, et c'est mort. De plus en plus les gens veulent des " concepts ". J'ai déjà entendu un éditeur dire qu'il refusait un dossier parce que " L'afrique tout le monde s'en fou " ( sur un projet basé sur les contes africains ).
Donc tu vois le délire .

J'aurais tendance à dire que si tu sent que ton dossier n'a eu AUCUNE accroche chez aucun éditeur, laisse tomber et fais-en un autre.
Si par contre tu as des critiques, c'est bien de les prendre en compte, mais il faut faire attention à l'acharnement thérapeutique :)

En tout cas j'ai bien hâte de voir ta première BD publiée, ça va être super cool !
 
Yo mr fürt! ça va bien merci et toi?

Merci pour ton avis, c'est intéressant, je cerne un peu mieux l'esprit grace à ce dossier, les retours qu'on a eu positifs comme négatifs, les commentaires etc..

J'ai l'impression que c'est un passage obligé pour qui veut éditer quelque chose, un peu comme dans la musique, d'ailleur si je me rappelle bien tu as itéré pas mal de fois tes recherches avant de publier morgane, c'est un truc qui a muri un certain temps. De toute façon je ne suis pas pressé, j'essaye simplement d'analyser un peu ce qui n'a pas fonctionné de notre coté comme celui des éditeurs pour éventuellement retenter l'expérience sur ce projet ou un autre.

Merci pour les conseils en tout cas ;)
 
ça va, les bières du nord me manquent ! :D

Oui tout à fait, les refus et les critiques permettent aussi d'amener un projet à maturité et de progresser.

Je dirais pas qui c'est, mais il y a une éditrice qui depuis mon premier projet me refuse à chaque fois et défonce mon taf mais de façon super intéressante ... et au final franchement elle m'aide vraiment beaucoup. Peut être même plus que l'éditeur qui me signe :D

Bref, envoi la suite ! :)
 
Bonjour Bouroune, voici mon apport concernant ta BD.
Pour te parler franchement, tu as des qualités graphiques intéressantes mais personnellement (si j'avais de l'argent à dépenser) ta bd ne m'aurait pas intéressé.

Je vais tâcher d'expliquer cela en décortiquant la planche "Boston 1999" que tu as postée.

Globalement ce que je reproche à cette planche:
- La lumière! J'ai du mal à l'expliquer (j'essaye de réfléchir à cela depuis 5 minutes mais rien ne vient). J'ai l'impression qu'il y en a trop, que cela vient de partout et que cela manque de contrastes. J'aime quand une planche de nuit mélange ton froid et ton chaud (à la manière de Toulhoat par exemple : https://www.bdfugue.com/media/catalog/p ... 7_p_11.jpg). Ce que je ne vois pas dans cette planche.
- L'absence de lignes bien visibles. Cette technique fonctionne bien sur une bd comme Zombillénium mais je suis moins fan de l'effet ici. Je trouve que ton graphisme n'est pas suffisament maitrisé pour pouvoir prétendre à cela.
- Globalement cela manque de maitrise, les visages de tes personnages sont parfois bancals, certains effets semblent placés de façon expérimentales (la pluie cases 7 et 8, les nuages case 1)
- La police et les bulles. Je n'aime pas (c'est subjectif). Les c sont trop aplatis et les lettres ne sont pas sur la même lignes, je ne trouve pas cela agréable à lire. De plus les bulles semblent faites à la va-vite, cela peut donner un style (perso j'aime la manière dont Rosinski fait les siennes) mais la je n'accroche pas.
Case 1:
-Je ne comprends pas l'halo de lumière au dessus du stade. Sachant que c'est stade de basket, le toit ferme complétement l'intérieur, non?
- Il y a des détails minuscules qui me semblent inutiles. Par exemple, le couple assis qui arrive comme un cheveux sur la soupe ou encore une petite vague qui se heurte contre la berge alors que la rivière semble calme.
- La berge toute droite coupe le bas de la planche à l'horizontal ce qui fait bizarre alors que le stade est de trois quart.
- Les feux avant de la voiture qui semblent ricocher sur le sol.
- Les nuages sont vraiment bizarres, pour certains on dirait des colombins en pâte à modeler. Concernant celui à gauche de la case, une lumière sort de l'arrière, pourtant la lune est présente de l'autre côté de la case. Cela n'est pas cohérent.
Case 2:
Je ne comprends pas le fond, surtout si je me réfère à la case 1. Logiquement, il devrait y avoir le fleuve de l'autre côté. Et les deux trapèzes collés sur le mur? S'agit-il d'affiches? C'est flou, on ne comprend ce que c'est, du coup je trouve que c'est un élément inutile.
Case 4:
La tête de Bill Russel est bancale (bouche de travers, le crane qui penche trop du côté gauche, la lumière sur sa tempe juste à côté des cheveux qui donne un effet que tu as déplacé ton calque de couleur par mégarde laissant apparaître le jaune du fond)
Cases 7 et 8
Je trouve bizarre que les deux dernières soient muettes alors qu'il y a un échange entre les deux protagonistes (on devrait entendre ce que dit la personne à l'extérieur étant donné que nous sommes de son côté).
Case 8
La barbe est mal placée, elle semble se décoller. Sa joue qui était arrondie (case 4) est devenue creuse.

Pour la planche "Monroe, lousiane, 1941", voici une critique rapide:
-Trop de cases (5 strips c'est trop je trouve).
-Tu peux enlever 2 de tes 4 premières cases. (Case 1: Bill et le gars qui chante. Voix off: "Bill" Case 2: "Bill, il faut qu'on y aille, on est déjà en retard).
-Case 9 et 10 peuvent être résumé en une case avec une vue d'ensemble qui serait plus compréhensible que deux plans zoomés (je n'ai pas compris tout de suite la case 10)
-Case 11 et 12 >> rassembles cela en une case, les enfants et la femme marchent au premier plan. Au loin, ils aperçoivent l'homme qui court dans leur direction. De plus case 12, le personnage court à contre sens de la lecture.

Voilà, je n'ai pas encore lu les autres commentaires (ce que je vais faire).
J'espère que cela pourra t'aider.
 
Desole mr dede je n'avais pas vu ton commentaire avant aujourd'hui, merci beaucoup pour ton retour détaillé et ta franchise.

Bon je ne vais pas revenir point par point, il y a des choses que tu mentionnes qui sont très pertinentes, notemment sur l'aspect graphique, je pense que toutes les critiques liées à la couleur sont justifiée, je me suis essayé dans quelque chose que je ne maitrise pas, la peinture. Idem pour les éclairages qui manquent cruellement de cohérence.
Après pour le découpage ton avis est intéressant, je ne suis pas d'accord avec tout, par exemple le dernier strip est volontairement symetrique pour signifier que la famille et le pere vont se rejoindre dans la page d'après, je ne vois pas en quoi ce serait un probleme qu'il court dans le sens contraire de lecture, tu peux très bien avoir des actions qui vont de la droite vers la gauche dans une bd non?
Merci d'avoir pris le temps en tout cas!
 
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