
Puisque c'est comme ça je vais continuer sur ma lancée.
La fois dernière notre deuxième journée depuis le départ de Reykjavík s'était achevée comme elle avait commencé, dans la brouillasse. Si l'auberge de jeunesse du petit port de Höfn (prononcer "Heup' ") ne vaut pas tripette (je vous la déconseille), elle fut néanmoins le lieu d'une rencontre très enrichissante entre Européens solitaires et un peu égarés : un Allemand qui faisait du vélo (en avril en Islande : mauvaise idée), un Polonais qui faisait du stop (encore pire), et un Anglais et nous quatre, Français.
Pour l'anecdote, imaginez une discussion où l'on pense répondre à une question sur la présence des ours en France, alors qu'on nous demandait si l'on y boit de la bière (beer ~= bear), et vous saisirez toute l'absurdité comique de la situation (et la pauvreté de notre Anglais). Nos confrères pensent donc maintenant qu'il n'y a que cinq ou six bières en France, surtout dans les Pyrénées, qu'elles y ont été importées de Slovénie, et qu'on ne les y apprécie pas trop, enfin surtout les bergers.

Et donc... pour la troisième journée on rencontre le soleil, et on en profite le midi en pique-niquant sur un petit cap herbeux au milieu d'un fjörd, pour finir le soir à Reyðarfjörður. Cette ville est le lieu d'accueil d'une des alumineries qui devaient redonner vie et emploi au Sud-Est déserté. Si les logements ont bien été construits, les barrages et les lignes électriques aussi, les colons eux sont restés absents...
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À la prochaine...
