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Je me suis remis à écrire. Donc, je poste ce que j'écris ici, histoire de redonner un peu de matière au CFSL. Ce n'est pas du scénario mais du pur récit.
Chapitre 1 : Où il est question de bus, chewing-gums et d’une histoire d’héroïsme.
Chapitre 1 : Où il est question de bus, chewing-gums et d’une histoire d’héroïsme.
Comme le disait son ami Barnabé, quand on commence une histoire, on introduit d’abord le héros. Sauf qu’au début de tout cela, quand le héros ne sait pas encore qu’il va être le personnage central du récit, doit-on le présenter d’entrée ? Si Corentin du Cotentin écrivait, nul doute qu’il l’aurait fait mais comme ce n’était pas le cas, alors, il fut lancé sur le devant de la scène car il fallait bien un point de départ.
Il s’appelait donc Corentin du Cotentin ou plutôt c’était ainsi que le surnommaient ses collègues de travail, ses connaissances, ses amis et même sa famille. Son nom, en fait, était Corentin. Toutefois, son père, trop pressé ou trop ému alors, changea distraitement une lettre dans son nom sur le formulaire de déclaration à l’état civil. Dés lors, suite à cette coquille involontaire, Corentin devint Cotentin et cette erreur s’imprima sur tous ses papiers légaux. Au regard de la loi, il portait dorénavant le même nom qu’une région de Bretagne et ce même s’il n’y avait jamais mis les pieds. Le remplacement du r par un t dans son prénom affecta grandement sa vie. A l’école tout d’abord où les enfants cruels se prirent au jeu de l’humilier à coups de Cotentin, Cotentin et autres Cotentin. Il avait beau se révolter, expliquer qu’il se nommait Co-Ren-Tin, rien n’y faisait et les espiègles partisans du Co-Ten-Tin n’en démordaient pas. Ce fut alors qu’il prit une des plus grandes décisions de sa vie : changer de nom. Il aurait pu s’appeler Gilbert et ce même si cela aurait été difficile car comme tout un chacun le sait, tous les Gilbert portent la barbe, chose qu’alors le jeune Corentin n’avait pas ; mais non, il voulait garder Corentin qui lui plaisait mais également, éviter les quolibets. Comment faire ? Ce fut peut-être l’auteur qui avait décidé qu’il allait devenir un héros qui lui souffla son nouveau sobriquet : Corentin du Cotentin. Instantanément, il fut adopté par tout le monde. Il y eut bien des petits malins qui tentèrent l’inversion des deux termes mais ces moqueries s’estompèrent promptement. Désormais, il s’était trouvé un nom qui claquait, un nom de star que l’on retenait facilement.
Cette nouvelle appellation imposa des devoirs à Corentin. En effet, à mesure qu’il grandissait, il s’aperçut que les gens curieux de mieux le connaître, lui demandaient des nouvelles du Cotentin, lieu dont il ignorait tout, vu qu’il n’y était jamais allé. Du coup, il dût se renseigner et pour cela dressa une liste des spécialités de la région. La première fut le chouchen qui était le premier dans le classement alphabétique qu’il avait établi. Il était suivi ensuite, du cidre et des crêpes. Corentin décida de tester les trois ensemble et de façon égale. Il prit ainsi un litre de chouchen, un litre de cidre et un litre de pâte à crêpe, et respectueux de l’alphabet, commença dans l’ordre. Il n’atteignit jamais les crêpes ; l’alcool des deux premiers le faisant chanceler. Suite à cela, il décida qu’il serait peut-être plus judicieux de s’intéresser aux produits plus en fonction de leur nature que de leur classement dans le dictionnaire. Et prendre un litre de chaque chose à chaque fois, n’était sûrement pas la meilleure solution pour tester une spécialité. Surtout les alcools. Les alcools forts plus particulièrement. Grâce à cette méthode, Corentin devint un spécialiste hors-pair du Cotentin. Caramels au beurre salé, hydromel, galettes, bigoudaine … Tout ce qui composait la culture Breizh n’avait plus de secret pour lui, et ce même si aucun de ses orteils n’avait foulé cette terre sacrée.
A part cela, Corentin était chauffeur de bus. C’était un travail à mi-temps : C’est à dire que la moitié du temps, il travaillait et que l’autre moitié du temps, il conduisait le car pour ses loisirs. C’était deux façons différentes d’aborder cette occupation. D’un côté, il faisait descendre les passagers alors qu’il était en train de rouler ; de l’autre, il s’arrêtait à l’arrêt et patientait jusqu’à ce qu’il n’y aie plus personne avant de repartir. Toute la différence entre la rentabilité économique de la semaine et le plaisir du Dimanche.
Il s’appelait donc Corentin du Cotentin ou plutôt c’était ainsi que le surnommaient ses collègues de travail, ses connaissances, ses amis et même sa famille. Son nom, en fait, était Corentin. Toutefois, son père, trop pressé ou trop ému alors, changea distraitement une lettre dans son nom sur le formulaire de déclaration à l’état civil. Dés lors, suite à cette coquille involontaire, Corentin devint Cotentin et cette erreur s’imprima sur tous ses papiers légaux. Au regard de la loi, il portait dorénavant le même nom qu’une région de Bretagne et ce même s’il n’y avait jamais mis les pieds. Le remplacement du r par un t dans son prénom affecta grandement sa vie. A l’école tout d’abord où les enfants cruels se prirent au jeu de l’humilier à coups de Cotentin, Cotentin et autres Cotentin. Il avait beau se révolter, expliquer qu’il se nommait Co-Ren-Tin, rien n’y faisait et les espiègles partisans du Co-Ten-Tin n’en démordaient pas. Ce fut alors qu’il prit une des plus grandes décisions de sa vie : changer de nom. Il aurait pu s’appeler Gilbert et ce même si cela aurait été difficile car comme tout un chacun le sait, tous les Gilbert portent la barbe, chose qu’alors le jeune Corentin n’avait pas ; mais non, il voulait garder Corentin qui lui plaisait mais également, éviter les quolibets. Comment faire ? Ce fut peut-être l’auteur qui avait décidé qu’il allait devenir un héros qui lui souffla son nouveau sobriquet : Corentin du Cotentin. Instantanément, il fut adopté par tout le monde. Il y eut bien des petits malins qui tentèrent l’inversion des deux termes mais ces moqueries s’estompèrent promptement. Désormais, il s’était trouvé un nom qui claquait, un nom de star que l’on retenait facilement.
Cette nouvelle appellation imposa des devoirs à Corentin. En effet, à mesure qu’il grandissait, il s’aperçut que les gens curieux de mieux le connaître, lui demandaient des nouvelles du Cotentin, lieu dont il ignorait tout, vu qu’il n’y était jamais allé. Du coup, il dût se renseigner et pour cela dressa une liste des spécialités de la région. La première fut le chouchen qui était le premier dans le classement alphabétique qu’il avait établi. Il était suivi ensuite, du cidre et des crêpes. Corentin décida de tester les trois ensemble et de façon égale. Il prit ainsi un litre de chouchen, un litre de cidre et un litre de pâte à crêpe, et respectueux de l’alphabet, commença dans l’ordre. Il n’atteignit jamais les crêpes ; l’alcool des deux premiers le faisant chanceler. Suite à cela, il décida qu’il serait peut-être plus judicieux de s’intéresser aux produits plus en fonction de leur nature que de leur classement dans le dictionnaire. Et prendre un litre de chaque chose à chaque fois, n’était sûrement pas la meilleure solution pour tester une spécialité. Surtout les alcools. Les alcools forts plus particulièrement. Grâce à cette méthode, Corentin devint un spécialiste hors-pair du Cotentin. Caramels au beurre salé, hydromel, galettes, bigoudaine … Tout ce qui composait la culture Breizh n’avait plus de secret pour lui, et ce même si aucun de ses orteils n’avait foulé cette terre sacrée.
A part cela, Corentin était chauffeur de bus. C’était un travail à mi-temps : C’est à dire que la moitié du temps, il travaillait et que l’autre moitié du temps, il conduisait le car pour ses loisirs. C’était deux façons différentes d’aborder cette occupation. D’un côté, il faisait descendre les passagers alors qu’il était en train de rouler ; de l’autre, il s’arrêtait à l’arrêt et patientait jusqu’à ce qu’il n’y aie plus personne avant de repartir. Toute la différence entre la rentabilité économique de la semaine et le plaisir du Dimanche.