Hop j'ai répondu à cette approche dans l'autre post sur Ed Gein
Pour ma part, je ne contribue en rien à la glorification, idéalisation de ce genre de tueur. La plupart d'entre eux ne sont pas des psychopathes mais des gens peu intelligents qui n'ont simplement aucune limite quant à la gestion de leurs pulsions/frustrations. Hannibal Lecter a fait beaucoup dans l'exagération de cette surcriminalité où le tueur récidiviste est tout puissant.
J'ai tenté de mener à terme une thèse en socioanthropologie sur le sujet de la représentation des serial killers (en même temps que j'écrivais pour le Journal de Mickey lol): j'ai sabordé le travail pour continuer à enseigner et à écrire de la BD pour me divertir et m'exercer sur des challenges narratifs.
On m'a confié ces deux one-shots, sachant que j'avais aussi les connaissances pour le faire mais j'ai tenté de mon côté de travailler énormément sur la fictionalisation de ces biographies : en évitant la surenchère (oui il y a des scènes chocs mais il s'agit aussi d'être réaliste et de rythmer la narration) mais surtout en travaillant sur des contextes socio-historiques, médiatiques et idéologiques.
Je ne centre pas sur les tueurs avec du voyeurisme morbide, mais je reviens à une époque de façon détournée. Pas d'enjeu de notoriété pour mes BD sur ces tueurs, bien des films ont été faits sur eux plus ou moins réalistes et extrêmes : ce n'est pas mon angle d'attaque.
La fascination pour les tueurs me gène particulièrement, je m'en détache. Rien de malsain dans mon travail, je te rassure. Juste la chronique de criminels déviants à replacer dans le contexte de leurs actes.
En tout cas, merci de ton intervention sur ce post. ça fait aussi avancer le schmilblik :mrgreen: